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À l’ombre des fantasmes d’Eymric Moderne dit Mister Moey

« L’art est une question de personnalité et d’expression. Un accord entre notre personnalité, nos attentes et aspirations, en tant qu’être humain apte à faire des connexions sensibles entre ce qu’il ressent intérieurement et ce qu’il veut exprimer aux yeux des autres et aussi comment il veut être perçu par et pour les autres, et comment il se perçoit pour les autres. « 

Eymric MODERNE

Voilà quasiment une trentaine d’années qu’Eymric Moderne, construit et interroge un « je » aux paroxysmes de l’exploration des identités qui le définissent.

Pudeur aux confins de ses fantasmes, fantasmes aux frontières d’une velléité, ce sont deux mondes qui s’affrontent.

Conscient de son environnement, des problématiques politico-socio-culturelles et religieuses liées à sa culture antillaise, il transforme les tribulations de la « pensée colonisée, démembrée par les croyances », au courage d’un silence contestant la « normalité » ».

Passant de la médecine pour son humanisme, au droit pour répondre aux injustices, puis à l’immobilier pour l’amour de l’architecture, c’est finalement un jeune homme qui prend racines en 2016, dans ce qui l’a toujours passionné : L’Art. Ainsi, finissant par un cursus de DNSEP Art au Campus Caribéen des Arts en Martinique, Eymric MODERNE devient Mister Moey.

« Être ou ne pas être, telle est la question« , W. Shakespeare.

Originaire de la la Martinique, Eymric MODERNE, souffrant des complexes engendrés d’une société stéréotypée, trouve son salut dans l’expression artistique.

À la suite d’une idylle, et inspiré de la bravoure fragile de Niki de Saint Phalle, il se réconcilie avec son corps et son esprit à la recherche d’identités éteintes. Le dessin comme esquisse de ses pensées, la peinture comme toile d’expression, la photographie comme miroir de son être en devenir, il signe et pense un monde à la Mister Moey – son porte parole, une personnalité en devenir qui assume son soi.

« L’art ne veut pas la représentation d’une chose belle mais la belle représentation d’une chose. « , Kant.

Peu conformiste à la Basquiat, il s’illustre dans son propre regard, à la recherche d’un esthétisme du corps noir, comme l’artiste Zanele Muholi.

Il illustre aussi en all over, sur des panneaux de bois, de métal, et de tissus, des figures et lignes colorées à mi-chemin entre le naïf et le surréalisme d’un kitsch sapide. Dans un état de sublimation il embellit une faune, une flore, un corps…

Eymric Moderne dit Mister Moey, Nos paysages colorés, 2020, technique mixte (bois, acrylique, dorure, paillettes), 72 x 132 cm

Très vite, il se fait repérer par la curatrice d’art de la seule commissaire priseur de l’île avec lesquelles il participe à sa première vente aux enchères publiques internationales avec l’opérateur des ventes Martinique Enchères sur la plateforme Drouot Online en 2020. S’en suivent des expositions 2021, notamment à Tropiques Atrium, scène nationale, et chez nous, Chez Kliide, un concept store immobilier. 

« Je commence un tableau et je l’achève. Je ne pense pas à l’art pendant que je travaille, j’essaie de penser à la vie. « , J-M Basquiat.

« Ma mission c’est de pouvoir sublimer un état physique ou un espace, me permettant de penser les erreurs et les blessures du passé »,

confie Eymric.

Jaimy-Lee Vilo Rochefort, Salvateur et Bougainvillier, série Regards extérieurs, 2020

C’est un parcours de vie, un parcours humain, de sujets et de formes qui prennent formes.

Kliide vous invite alors à penser, et repenser avec lui, les frontières d’un soi dans toute sa pluralité en quête d’un esthétisme singulier… à l’ombre des fantasmes de Mister Moey.

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