Pâques de ses origines à aujourd’hui : De l’œuf au chocolat, il n’y a qu’un pas…

Au delà de l’œuf…

De cette fête tant attendue par petits et grands, envol au-delà des murs de la fabrique des pâtissiers et artisans chocolatiers d’où s’échappe de fins effluves chocolatés… 

Lumière sur un monde où sa fève ne fait gagner aucune couronne, si ce n’est que celle de la coupole de sa cabosse.

Balbutiements au XVIIIe siècle, expertise au XXIe… le cocon elliptique s’abandonne à des contours plus singuliers et inattendus.

 

Tenant ses origines dans les coutumes des civilisations égyptiennes, perses et romaines, pour célébrer l’arrivée du printemps, un œuf était offert en guise de symbole de l’éclosion d’une nouvelle vie. À l’approche du week-en Pascal, synonyme pour certains de résurrection de la chair divine, et pour d’autres une chasse à l’imaginaire coquillé, cette tradition d’offrir un œuf, perdure. À l’époque du Moyen-Âge (XIII ème siècle), interdit par l’Église, les œufs ne pouvaient être consommés durant la période du Carême. Ils les conservaient jusqu’à la fin du jeûne, puis les décoraient, les peignaient, afin de les échanger pour souligner la fin des privations. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que l’idée de vider l’intérieur de la coquille pour la remplir de chocolat apparaît.

 

Le Fabergé Pearl Egg, offert par le Tsar Nicolas II à sa femme Alexandra Fedorovna

Cet avant-goût se répand dans toute l’Europe où la cour princière en fait son affaire. Il est de bon ton que ces œufs soient richement ornés et contiennent, de temps à autre, une surprise. Cette pratique atteint la principauté russe, et naît, ainsi, l’œuf de Fabergé de Saint-Pétersbourg (commande d’un bijou en forme d’œuf pour l’épouse du Tsar Nicolas II au joaillier Pierre-Karl Fabergé à l’occasion de Pâques et la naissance de leur héritier).
Après cette brève histoire de l’œuf de Pâques, décoré, de Fabergé ou chocolaté, plongeons dans un XIXe siècle, où grâce au progrès technique du travail du cacao, l’enveloppe fragile du sujet adopte des formes beaucoup plus variées.

Dans un exercice de style, imaginaire et savoir-faire laissent place à de délicates créations. Inspiration, patience, et voyage des sens aux essences chocolatées. Confectionnées à la main, minutie du geste qui dévoile le caractère du chocolat dans une nouvelle palette d’émotions.
Création sculpturale, élégance organique et graphique, travail d’orfèvre, … Chasse gourmande où l’homme concocte des desserts signatures où les saveurs envoutent le palais des plus sensibles.

Crédits Photos :

Les œufs Rameaux de Nina Métayer.
L’œuf de Pâques de Pierre Hermé.© Patrick Rougereau.
L’œuf de Michael Bartocetti.
Collections Pâques 2022, Les Frères Lauzea, @Mespetitsbonheurausoleil

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