Jeune femme à la voix calme et suave, aussi discrète que les lignes d’une pièce, aussi forte et douce que la matière, subtile que les arômes des essences, Sophie hypnotise. Elle nous happe l’attention. Et sans surprise, c’est le monde de la création pour lequel elle se passionne. Depuis 2014, elle conceptualise des histoires de vie, la sienne et la vôtre dans vos intérieurs.. Sophie Ramedace, cette architecte d’intérieur – designer.
Fille d’un bâtisseur, Sophie s’est réalisée dans la matière. Sa mère, Mahey est quant à elle, l’origine de toute cette émanation. Rêvant d’être une danseuse étoile, elle insuffle à sa Sophie l’amour des arts et de l’Histoire. Elle montre à sa bambine un reportage sur Andrée Putman (architecte d’intérieur et designer française notable du XXIème siècle), et voilà que se construit une pensée, un devenir.
De visites de hauts lieux qui font la Culture, en échanges autour de la peinture, Sophie développe un amour sans fioriture. Après une année préparatoire en art appliqué à l’Académie Charpentier, puis un double diplôme en design et architecture d’intérieur à l’EFET Paris, c’est la consécration.
Elle donne naissance à son atelier en 2019, Mahey, en hommage à cette femme qui en est l’éponyme. Un studio où, sur les feuilles blanches s’esquisse l’architecture de vos ambiances. Des croquis qui par la confiance du client s’élèvent en mobilier et accessoires pour créer des univers. C’est l’architecture d’un destin tracé qui privilégie le fait-main. Tout y est pensé. Épuré.
Que la matière soit de pierre ou intellectuelle, elle façonne ce qui nous fascine. Lignes droites, courbes voluptueuses, couleurs organiques, essences brutes et raffinées, les contraires s’additionnent pour en extraire le détail.
Pour ce faire, Sophie Ramedace puise son inspiration dans la nature à la recherche de l’harmonie. Elle emprunte les codes de la Haute couture convoitant une réinvention immuable et ceux de l’art pour créer l’émotion. “Quand on passe devant un tableau, tu ressens quelque chose, on ne sait pas forcément l’expliquer… ça fonctionne”, murmure-t-elle.
Pour les puristes, c’est une rencontre inspirée des manufactures de Hans Wegner, de Pierre Soulages, de Charlotte Perriand, d’Eileen Gray, de Mark Rothko, de la maison Alaïa,… des signatures plurielles qui émoustillent et affinent son seing.
D’un style inclassable appartenant à la notion d’un « tout », elle imagine des ponts entre les mondes des arts. Considération hybride sur l’expression d’un monde de culture, elle crée de nouveaux rapports entre les arts et le design, entre les mouvements et la stabilité, entre l’urbanisme et la ruralité, entre le féminin et le masculin… de Paris à la Martinique, son île natale,… pour un équilibre des genres.
Crédits photos :
Appartement Auteuil – Raphaël Dautigny
Portrait de Sophie Ramedace – Raphaël Dautigny