Bahbou Floro et l’art d’interroger

Quand le soleil laisse place aux astres étoilés, il existe sur terre des gens pour qui la nuit est signe de sommeil, pour lui l’insomnie est signe d’éveil. 
Tout est calme, apaisé, ne murmurent que les voix du silence. 
Il les a toujours laissé susurrer… Non pas des voix, mais sa voie de pensée qui s’habille de formes et de couleurs. Une façon de penser les brèchesd’un passé pour panser en fresques son histoire
Il s’appelle Sébastien Edouard Floro, mais préfère fleurir sous son pseudonyme de Bahbou Edouard Floro.

Bahbou et la rencontre de l’art

Issu d’une famille d’artistes, il baigne dans le milieu de la musique et de la création… Cependant de nature réservé, à peine l’écriture assimilée, il manie dès son plus jeune âge des pointes encrées pour communiquer et raconter. 

Souvent, il s’allongeait au sol dans son coin et laissait son esprit vagabonder dans des paysages mésozoïques jusqu’au Mont Paozu… Dinosaures, et autres créatures se colorent sur des morceaux de papiers. Il se passionne alors pour le monde du fantastique et de la bande dessiné. Pour mieux l’appréhender et se construire, il côtoie de plus en plus son cousinRichard Méril, (artiste-illustrateur aujourd’hui), qui le dirige et le conseil dans son devenir. 

Bahbou et son envol

Après l’obtention de son Bac Pro Art Graphique en 2013, il s’envole pour la Capitale et continue ses études en Arts Appliqués à l’ESAM Design. Puis il se forme au tatouage et retourne sur son île natale, en Martinique. Après trois ans d’ « encrage corporel », il fait un petit détour au Campus Caribéen des Arts, et c’est finalement l’école de l’autodidacte qui révèle son potentiel. « J’ai eu les bases de l’académie, et je me suis créé moi-même. J’ai pris du bon dans tout et j’en ai fait quelque chose d’hybride ». 

Des années plus tard, la dimension de son art prend tout son sens… c’est l’effervescence. 

Il se crée un univers de « rue« … où son art dépasse les lignes de la feuille, franchit les coutures de la toile, s‘érige sur les murs, s’encre sur les peaux et se déverse aussi en paroles scandées du chanteur… 

Kliide vous le dit de nouveau, il s’appelle Bahbou Floro… 27 ans d’histoires, 1m84 d’hyper-sensibilité, cachée sous un afro d’identités.

Des identités qui prennent les allures d’un flow. Un flot qui vacille de verbes en couleurs empruntant les codes de la rue, s’inspirant de la pop culture, portant l’héritage d’hier et créant la succession de demain. 

C’est Anish Kapoor qui le transporte dans ses installations, Damien Hirst qui le rallie à ses contrastes, Takashi Murakami qui le conceptualise et Coco René-Corail pour l’utilisation des matériaux.

Bahbou pieusement irrévérencieux a du style et ses œuvres défilent sur le podium d’expositions légales et illégales.

La rue pour dénoncer, les galleries pour dévoiler. Un univers de Siwo Boy, de poisson – le fusillé, et de couleurs chamarrées, qui puisent l’inspiration dans la bio-diversité.

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